Alors là, je m'attaque à du lourd! Plus de 1200 pages, écrit tout petit, sans illustration (ou presque)! Voilà de quoi m'occuper un moment!

C'est un livre que je n'ai pas emprunté par hasard. Un livre qui m'intrigue! D'après la bibliothécaire, peu de personnes arrivent à le lire jusqu'au bout, il ne laisse pas indifférent, a fait couler beaucoup d'encre...

Elle m'en a parlé plusieurs fois, me disant qu'il fallait que je le lise. J'ai attendu de ne plus travailler pour pouvoir me plonger dedans en toute quiétude (même si elle m'assure que, le concernant, elle ne regarde pas le temps qu'on le garde chez soi, contrairement aux autres livres qui sont limités à 3 semaines!)

C'est donc avec curiosité que j'ai emprunté ce livre. Je me suis dis qu'il pourrait bien remplir un critère du défi comme "un livre dont l'histoire se déroule dans l'Empire Ottoman"...mais en fait, le titre ne reflète absolument pas le lieu de l'histoire puisque, en lisant le résumé, je me suis aperçu que tout se déroulait dans la banlieue de Londres!

Je ne sais pas s'il remplira un critère du défi ou non au final...mais je sais qu'il comblera ma curiosité!

Résumé du livre : 

« Si on demeure longtemps au même endroit, qu'on s'intéresse aux gens qui vivent là, à l'architecture, à l'histoire, aux interactions entre familles et voisins, on accède à un niveau de connaissance du lieu profond et passionnant. En regardant un microcosme sous tous les angles, on peut saisir les principes universels qui régissent l'humanité. Jérusalem est le récit de ce voyage vertical. » Alan Moore

Et si une ville était la somme de toutes les villes qu’elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d’Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu’il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l’auteur.

Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. 

Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art.

Avis après lecture : 

Voilà! Je suis arrivée au bout de ce pavé!

J'aurais quand même bien du mal à recommander cette lecture à qui que ce soit!

L'histoire est découpée en trois livre que j'ai trouvé bien différents les uns des autres. Le premier livre...je crois pouvoir dire que c'est le plus classique. Chaque chapitre est centré sur un personnage qui habite dans Northampton. La seule chose à savoir, c'est que les chapitres ne sont pas écrits dans l'ordre chronologique. Y'a un chapitre qui va concerner la vie de la petite-fille, avant d'avoir un chapitre sur la grand-mère et pour finir un chapitre sur le père...vous voyez le genre! Mais cela se lit relativement bien! On voit l'évolution du quartier et des mentalités. C'était pas mal. Quelque chose qui m'a marqué c'est l'abondance de précisions géographiques. On suit les personnages rue après rue dans leur déplacement. Il y a une de ces quantités de noms de rues assez incroyable et je trouve que ça alourdit le texte plus qu'autre chose!

Le deuxième livre...là, on rentre dans le bizarre de plein fouet! On suit les personnages dans la mort. Que leur arrive-t-il une fois qu'ils ont passé l'arme à gauche? De quoi est fait l'au-delà? Et là...faut s'accrocher un peu quand même parce que figurez-vous que ce n'est pas aussi simple que le Paradis, l'Enfer et le Purgatoire! Il faut arriver à rentrer dans l'imaginaire de l'auteur...et je crois que je n'ai pas réussi à 100% à comprendre son tripe!

Pour finir, le troisième livre...je dois vous avouer que c'est celui qui me laisse la plus dubitative! Je me demande encore quel message l'auteur a voulu nous donner! Certains chapitres sont écrits de manière originale, voire incompréhensible! Absence de point à la fin des phrases, écriture en poème ou en version théâtre...et là, je vous parle de ce qui est "lisible". Il y a tout un chapitre que je n'ai pas réussi à lire tellement c'était compliqué à comprendre! Il avait écrit en phonétique...même pire que ça, certains sons n'étant pas ceux attendu...Il fallait deviner ce que voulait dire l'auteur! Là, j'avoue, j'ai laissé tombé!

Pour conclure, je pense que l'auteur est complètement zinzin! Je tire mon chapeau au traducteur qui a su comprendre ce personnage excentrique (à moins qu'il ne soit lui-même complètement zinzin!) mais je ne suis pas sûre de me replonger un jour dans la lecture d'un livre écrit par ce mec!